#ODD 2
L'Institut Agro s'engage pour une alimentation saine accessible à tous
Les systèmes agroalimentaires sont particulièrement sensibles au dérèglement climatique, dont le monde expérimente chaque jour les conséquences.
L’ODD 2 qui vise à éradiquer la faim et la malnutrition en garantissant l’accès à une alimentation sûre, nutritive et suffisante pour tous, se heurte ainsi à des difficultés de taille : en 2023, 733 millions de personnes souffrent encore de la faim, malgré une production alimentaire suffisante.
L’alimentation et l’agriculture sont au cœur des activités de l’Institut Agro. Produire et transmettre les savoirs et techniques pour adapter les agro-écosystèmes au défi du changement climatique afin de nourrir le monde est l’objectif principal de toute sa stratégie.
Illustration de nos contributions à l'ODD 2 en 2023
En formation et recherche
- Préparer les étudiants à relever les défis de sécurité alimentaire et de durabilité
- Rendre les systèmes agricoles plus productifs et résilients pour lutter contre la faim
- Coopérer face aux problématiques alimentaires
Avec et pour la société
- Transférer les savoirs autour de la sécurité alimentaire aux producteurs locaux
- Des événements pour les agriculteurs locaux
- Accès aux infrastructures universitaires pour les producteurs
- La recherche-action pour créer « l’assiette idéale »
Au quotidien, sur nos campus
- Politique pour une alimentation durable, locale, saine et abordable
- Suivi du gaspillage alimentaire
- Lutte contre l’insécurité alimentaire
- Prioriser des aliments locaux et durables
En formation et recherche
Préparer les étudiants à relever les défis de sécurité alimentaire et de durabilité
L’Institut Agro a réalisé en 2023 un travail de cartographie des formations des trois écoles pour identifier un socle de compétences socio-écologiques communes à tous ses cursus. Il s’agit de faire émerger une vision commune et de mettre en place un parcours cohérent de formation aux enjeux des transitions afin, notamment, de préparer les étudiants à relever les défis de sécurité alimentaire et de durabilité.
La spécialisation Systèmes agricoles et agroalimentaires durables au Sud est l’un des cursus Ingénieur proposé par l’Institut Agro qui contribue directement à la sécurité alimentaire de la planète. Ses diplômés, cadres de haut niveau, sont capables, via leurs compétences pluridisciplinaires, pratiques et théoriques, d’optimiser la production et la transformation de produits agricoles et alimentaires en zones tropicales et méditerranéennes tout en favorisant une gestion durable des ressources sur le plan environnemental et sociétal.
Rendre les systèmes agricoles plus productifs et résilients pour lutter contre la faim
Sur le plan de la recherche, l’Institut Agro explore des solutions pour rendre les systèmes agricoles plus productifs et résilients face aux défis climatiques et environnementaux et contribuer ainsi à lutter contre la faim. Par exemple, les projets de recherche sur l’agroécologie et l’agriculture régénérative visent à maintenir la fertilité des sols, à réduire l'utilisation de pesticides et à adopter des pratiques agricoles qui préservent la biodiversité. Ces pratiques permettent d’augmenter la production de denrées alimentaires tout en limitant les effets néfastes sur l’environnement.
Coopérer face aux problématiques alimentaires
La chaire "Semences pour demain" portée par l’Institut Agro met l’accent sur le développement de variétés de semences adaptées aux changements climatiques et plus résistantes aux maladies et aux ravageurs. Ces recherches permettent de sécuriser la production alimentaire en proposant des variétés plus adaptées aux conditions locales et aux contraintes environnementales, contribuant ainsi à la stabilité alimentaire dans les régions vulnérables. En 2023, la 1re édition de sa journée filière a réuni plus de 150 participants à Rennes autour du thème « Variétés et semences pour l’agroécologie, semons l’avenir ».
Avec le même objectif de transformation et d’adaptation du secteur des semences, l’Institut Agro participe au projet MoBiDiv financé par l’Agence nationale de la recherche.
Grâce aux travaux des chaires partenariales comme "Mieux produire pour mieux manger", l’Institut Agro développe également des solutions pour améliorer la qualité des productions agricoles et encourager une meilleure nutrition. La 5e édition du challenge qui a eu lieu en septembre 2023 a permis aux étudiants de proposer des solutions innovantes et concrètes pour répondre au défi de la transition alimentaire.
En 2023, l’Institut Agro accueillait également à Rennes la 24e édition d’Ecotrophelia, premier concours français et européen d’innovation alimentaire où les étudiants doivent concilier créativité, goût, nutrition, accessibilité, durabilité et plaisir pour éco-concevoir des produits qui répondent aux défis de la transition alimentaire.
Ces programmes apportent des réponses aux problématiques alimentaires actuelles et forment des professionnels capables de répondre aux enjeux de la sécurité alimentaire au niveau local et international pour produire, de manière durable, de la nourriture en quantité suffisante et de bonne qualité nutritionnelle.
En collaboration avec des partenaires locaux comme internationaux, l’Institut Agro participe à des projets visant à transférer des connaissances et des techniques agricoles adaptées aux régions affectées par la faim. Des formations, des échanges de bonnes pratiques et des recherches appliquées, en partenariat avec des pays en développement, permettent d’adopter des innovations agricoles dans les contextes locaux, renforçant ainsi la sécurité alimentaire mondiale.
Alors qu’il est plus que jamais nécessaire de diversifier les formes de réponses à la précarité alimentaire afin de mieux prendre en compte les enjeux de prévention, de dignité, de développement du pouvoir d’agir ou encore de durabilité des systèmes alimentaires, la labellisation UNESCO de la Chaire Alimentations du Monde a été renouvelée en 2023. C’est dans ce contexte, et dans la continuité des activités déjà engagées ces dernières années, que la Chaire a continué de s’investir prioritairement sur la thématique des solidarités alimentaires.
Ainsi, elle s’est engagée dans TerrAsol (Territoires alimentaires et agricoles solidaires), projet de recherche-action visant à faire la preuve de l’intérêt d’une nouvelle approche et d’une nouvelle gouvernance des transitions alimentaires, fondées sur les concepts de solidarités et de démocratie alimentaire sur le territoire nourricier de Montpellier. Par ailleurs, aux côtés d’INRAE, de la Métropole de Montpellier, du Département de l’Hérault et de la Fédération des acteurs de la solidarité Occitanie, la Chaire collabore au développement de la plateforme Obsoalim, qui permet de cartographier à l’échelle communale dans l’ensemble des départements de France métropolitaine, des indicateurs de présomption de précarité alimentaire.
Sur le plan international, la chaire a également poursuivi ou initié des collaborations internationales, à travers différents projets :
- Aesop4Food (jusqu’en 2024) : projet européen Erasmus+ de formations en ligne et une université d’été sur la durabilité des systèmes alimentaires urbains ;
- AfriFoodLinks (jusqu’en 2027) : programme de recherche-action sur la résilience des systèmes alimentaires urbains dans cinq villes « pilotes » africaines ;
- Montpellier-Département de Rufisque : programme de coopération initié par la Chaire et l’ONG GRDR entre ces deux collectivités territoriales sur leurs politiques alimentaires ;
- RESCO : réseau français de recherche sur la restauration scolaire en France et à l’étranger animé par Sylvie Avallone et participation aux activités du Consortium international de recherche.
Dialogue sciences et société
Transférer aux producteurs locaux les savoirs autour de la sécurité alimentaire
Pour accélérer les transitions agroécologiques, il est urgent de s’engager dans un dialogue pour partager nos connaissances auprès des agriculteurs afin de produire des solutions véritablement durables. C’est pourquoi l’Institut Agro renforce ses collaborations entre le monde de la recherche et les professionnels des filières. Les différents MOOC que ses enseignants-chercheurs élaborent et actualisent chaque année témoignent de ce transfert de savoirs.
Fin 2023, près de 500 participants ont suivi le MOOC « Nutrition & Systèmes Alimentaires ». Conçu par l’Institut Agro Montpellier, c’est un bon exemple de dissémination de savoirs sur la sécurité alimentaire auprès des agriculteurs. Gratuit, il est destiné à un public large, dont les professionnels des domaines agricoles et alimentaires. Conçu et développé en partenariat avec l’Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et le CIRAD, ce cours fournit aux apprenants des outils pour comprendre les liens entre sécurité alimentaire, nutrition et agriculture de façon systémique, leur permettant de découvrir en 5 semaines les voies d’accès vers des régimes alimentaires durables et sains.
Au sein du pôle Tropiques et Méditerranée de l’Institut Agro, le service Défis accompagne les changements des acteurs et territoires vers des systèmes alimentaires durables et justes. Son leitmotiv : « Comprendre vos pratiques, vos préoccupations et votre projet pour co-construire et agir ensemble pour des solutions durables au Sud ». Mobilisant les expertises et compétences de l’établissement autour d’une équipe pluridisciplinaire, Défis est intervenu au cœur des enjeux agricoles et alimentaires dans 25 pays en 2023 : diffusion de ressources sur les transitions du système alimentaire ou l’agroécologie, appui au développement de la restauration scolaire ou des agricultures familiales en Afrique de l’Ouest, accompagnement dans la mise en place de projets alimentaires territoriaux, renforcement des dispositifs de formation agricole et agroalimentaire dans les pays du Sud, etc.
Des événements pour les agriculteurs locaux
Chaque année, la Chaire UNESCO Alimentations du monde de l’Institut Agro organise la Journée des innovations pour une alimentation durable. Ce rendez-vous gratuit et accessible à tous met en relation les étudiants, des enseignants chercheurs et des producteurs afin qu'ils puissent partager des expériences et des savoirs autour de solutions pour développer des systèmes alimentaires plus durables.
En 2023, trois grandes thématiques ont émaillé les échanges :
- la structuration de filières plus durables, plus locales, plus circulaires ;
- la durabilité environnementale, sociale, économique des systèmes alimentaires ;
- les nouvelles solidarités pour nourrir et se nourrir.
En 2023, la chaire s’est également associée aux 4e Rencontres de l’alimentation durable organisées par la Fondation Daniel et Nina Carasso qui se sont déroulées à Paris le 10 octobre 2023 et ont réuni 500 personnes à la Cité universitaire internationale et 2000 participants en visio. Systèmes alimentaires durables, transition agricole et alimentaire, agroécologie, démocratie alimentaire, droit à l’alimentation, justice sociale, souveraineté alimentaire… sont autant de sujets qui ont été abordés lors de cette journée animée par Damien Conaré, secrétaire général de la Chaire UNESCO Alimentations du monde de l’Institut Agro.
Fournir un accès aux infrastructures universitaires aux producteurs
L’Institut Agro met ses infrastructures scientifiques à la disposition des agriculteurs et entreprises agro-alimentaires qui peuvent ainsi accéder à des installations de pointe et améliorer leurs pratiques agricoles durables.
Par exemple, à l’Institut Agro Montpellier, la Halle hydraulique permet d’étudier l'irrigation et la gestion de l'eau, essentielles pour optimiser les ressources dans un contexte de changement climatique, tandis que d'autres espaces, comme AgroVallée Incubation ou l’AgroFabLab, soutiennent l'innovation agricole et permettent aux agriculteurs de tester des technologies adaptées à l'agroécologie et à la gestion durable des sols et de l'eau.
Le 30 novembre 2023, l’Institut Agro Montpellier a ainsi inauguré le mobilab AgroTIC, une infrastructure mobile et innovante pour faciliter l’accès et l'appropriation des technologies numériques par les professionnels du monde agricole.
Le mobilab AgroTIC est un véhicule-atelier, équipé de divers outils, qui permet d’effectuer des démonstrations ludiques autour des solutions numériques et d’organiser des ateliers de co-construction d’outils fonctionnels au service des agriculteurs. L’ ambition est à terme de proposer des outils et des services numériques adaptés pour faciliter le déploiement de pratiques agroécologiques et de systèmes alimentaires territorialisés, renouer le lien agriculture-société et contribuer à une agriculture plus attractive.
Par exemple, parmi les outils, le PilowTech, un capteur d’humidité de sol à la parcelle, et l’Agrocam, un système de surveillance de la vigne par caméra, permettent de répondre concrètement à des problématiques métiers en lien avec la pénibilité du travail, la gestion du temps ou le raisonnement de l’irrigation et cela à moindre coût.
L’Institut Agro Dijon propose des outils en géomatique et modélisation pour les agriculteurs, ce qui permet de visualiser et gérer les ressources locales, comme les sols et les vignobles, dans une perspective durable. L'école participe aussi au transfert de technologies en microbiologie alimentaire et biotechnologies, appuyant ainsi les producteurs dans l'optimisation de leurs processus de fermentation et de production alimentaire durable. Elle peut par ailleurs mettre à disposition un grand nombre d’équipements pour la caractérisation des produits alimentaires, un plateau d’imagerie spectroscopique, des laboratoires et serres dédiés à l’évaluation de l’efficacité et de l’impact environnemental de nouveaux intrants pour l’agriculture, la plateforme Chemosens pour les analyse physiochimiques et sensorielles, une halle technologique dédiée à la transformation alimentaire à destination de l’homme ou de l’animal ou encore une mini-fromagerie expérimentale.
Impliqué dans 10 groupements d’intérêt scientifique, 3 unités et 8 réseaux mixtes technologiques, 3 pôles de compétitivité et 4 Instituts Carnot, l’Institut Agro Rennes-Angers joue aussi pleinement son rôle d’accompagnement des entreprises et filières en ouvrant ses plateformes technologiques aux professionnels telles que la plateforme lait
à Rennes, les installations expérimentales de serre à Angers ou le plateau aquacole d’expérimentation et de formation à Concarneau.
Plus globalement, le pôle Alimentation durable de l’Institut Agro est présent aux côtés des filières pour améliorer les pratiques agricoles et agro-alimentaires durables. Associant les forces, les partenaires et les atouts de ses trois écoles, le pôle fédère un collectif transversal et pluridisciplinaire de techniciens, d’ingénieurs et d’enseignants-chercheurs pour accompagner les filières agro-alimentaires face aux défis des transitions socio-environnementales. Tout en intégrant les problématiques de préservation des ressources et de durabilité, le pôle Alimentation durable est au service de projets de formation, de recherche et de développement pour l’innovation dans les filières de transformation agro-alimentaire, en interaction avec les filières de production et de valorisation, et en adéquation avec les attentes et besoins des consommateurs et des professionnels.
La recherche-action pour créer « l’assiette idéale »
En partenariat avec le CROUS Bourgogne Franche-Comté, l’Institut Agro Dijon a lancé en 2023 un projet d’auberge expérimentale. Il s’agit de réhabiliter une ancienne cafétéria située au cœur du campus pour en faire un espace de restauration pilote au service de la transition alimentaire où le consommateur devient acteur des transitions en testant sa capacité à changer ses habitudes alimentaires et en exprimant son avis sur les plats proposés.
Deux objectifs principaux à ce projet de recherche-action : tendre vers « l’assiette idéale » répondant aux besoins nutritionnels du consommateur et aux enjeux environnementaux en particulier en réduisant la consommation de viande principalement rouge et diminuer de moitié le gaspillage.
Un dispositif gagnant-gagnant où :
- le CROUS peut faire évoluer la restauration collective ;
- la recherche, tester les recommandations alimentaires et sanitaires actuelles, les adapter et les faire évoluer tout en menant des projets de recherche participative ou en analysant le comportement du consommateur pour identifier les freins et leviers à la transition alimentaire ;
- la formation, positionner les étudiants de l’Institut Agro au cœur des enjeux de transition ;
- les convives, apprendre à consommer, voire à cuisiner, autrement, au prix d’un repas au RU ;
- les entreprises, tester de nouveaux produits en situation réelle.
Au quotidien, sur nos campus
Politique pour une alimentation durable, locale, saine et abordable
L'Institut Agro a pour projet d’élaborer un nouveau modèle de restauration collective qui limite le gaspillage, favorise l’approvisionnement local et l’ancrage territorial, privilégie les produits de saison, éduque au bien s’alimenter et au bien cuisiner, crée de la convivialité et contribue au bien vivre sur les campus, valorise les savoirs faire culinaires locaux et traditionnels, renforce l’ouverture à l’international et l’interculturalité, tout en reposant sur un modèle économique soutenable.
Préambule Cahier des charges "Gestion de la restauration"
L'Institut Agro a mis en place une politique pour une alimentation durable, locale, saine et abordable qui s'applique à tous ses campus en 2023. Cette politique est définie dans l'objectif A4.2 de l'Axe 4 "Gestion de l'environnement" page 16 du Schéma directeur DD&RSE de l'Institut Agro adopté par le Conseil d’Administration le 27 novembre 2023, qui précise :
Promouvoir une alimentation responsable accessible au plus grand nombre, sur l’ensemble de la chaîne de valeur « du champ à l’assiette ». […] Ainsi la « Préservation de la santé par une alimentation saine et durable, répondant aux besoins nutritionnels et aux attentes des consommateurs et accessible à tous, […] » est un levier fort pour notre Institut aussi bien dans ses projets de recherche que sur l’ensemble de ses campus.
La politique de l’Institut Agro pour une alimentation durable, locale, saine et abordable fixe des objectifs précis en page 27 du schéma directeur développement durable , au travers de l’action A.2.1 :
Améliorer l’offre de restauration avec des prestataires qui proposent à titre d’exemple : un repas végétarien quotidien, du poisson frais et des produits de la pêche durable, des viandes issues d'une production respectueuse (notamment le bio et le local), un légume frais cuisiné quotidiennement, fruits et crudités issus de produits frais, achetés localement avec une saisonnalité strictement respectée et du café et du thé biologiques et équitables dans les cafétérias.
Pour s’assurer de la mise en œuvre de sa politique, l’Institut Agro demande à son prestataire de restauration de tenir un tableau de suivi sur la provenance des achats.
En moyenne en 2023 :
- 40 % des denrées alimentaires sont issues d’une production agricole durable
- 23 % sont issues de l'agriculture biologique
- 20 % sont produites à moins de 150 km du campus
Suivi du gaspillage alimentaire
La prévention et la réduction des déchets sont des leviers essentiels pour accélérer la transition écologique des territoires et préserver notre planète. Chaque année, des millions de tonnes de déchets sont produites, avec des conséquences non seulement environnementales, mais aussi économiques et sociales.
Établissement d’enseignement supérieur et de recherche dans les champs de l’alimentation, de l’agriculture, de l’environnement et du paysage, l’Institut Agro mène ses activités en lien étroit avec les organismes de recherche, les universités, les autres grandes écoles et les acteurs du monde socio-économique (public et privé), en France et dans le monde.
Pour lutter contre le gaspillage alimentaire, l'Institut Agro exige de ses campus qui disposent et gèrent des lieux de restauration un suivi des quantités de déchets alimentaires afin de mener une lutte contre le gaspillage alimentaire.
Mesures prises sur une semaine type, du 18 au 22 mars 2023, par le prestataire de restauration du campus de Montpellier :
En 2022, sur la semaine type de mesure des déchets, voici les chiffres :
On constate une baisse de 10% du poids total annuel de déchets alimentaires a été réalisée entre 2022 et 2023.
Une autre mesure effectuée à l'Institut Agro par l'association Les Alchimiste qui valorise les biodéchets générés sur le campus permet de quantifier les déchets alimentaires collectés chaque année. En 2023, ce sont ainsi, pour le seul campus de Montpellier, 2 961 kg de biodéchets qui ont permis de fabriquer 535 kg de compost.
L’Institut Agro participe chaque année à la Semaine européenne de réduction des déchets coordonnée en France par l’Agence de la transition écologique (ADEME).
Sur le campus de Rennes en 2023, l’association étudiante ADDAO a organisé un défi « ZERO DECHET » aux restaurants (Fil info SERD et défi) dont voici les résultats :
Côté personnel |
Côté élève |
|
---|---|---|
Semaine précédente (kg/jour) |
En moyenne 17,7 |
En moyenne 19,2 |
Lundi | 8,5 | 6,9 |
Mardi | 2 | 4,8 |
Mercredi | 2,2 | 3,6 |
Jeudi | 2,8 | 3,5 |
Vendredi | 0,5 | 2,8 |
Sur le campus de Rennes ce sont 36 kg par jour de déchets alimentaires soit 1,4 tonnes sur la période d’ouverture de la cantine (estimée à 40 semaines) en 2023.
Lutte contre l’insécurité alimentaire des étudiants
Afin de lutter contre l’insécurité alimentaire parmi ses étudiants, l’Institut Agro intervient en subventionnant les repas servis dans les restaurants de ses campus. Cette aide s’élève à un montant annuel de 1,23 € par repars pour 2023.
En raison de l’inflation, le coût du repas a augmenté de 30 centimes en juin 2023, l’école a donc décidé de revaloriser la subvention par délibération au conseil d’école du 21/09/2023 : cette subvention est passée au 1er octobre de 1,07 € à 1,23 € pour les étudiants logés et de 0,52 € à 0,68 € pour les étudiants demi-pensionnaires.
C’est la garantie d’un accès à des repas équilibrés et complets pour toutes celles et ceux qui étudient et travaillent au sein de l’établissement.
L’Institut Agro intervient également auprès du personnel en subventionnant proportionnellement à leurs revenus, les repas servis dans les restaurants de ses campus. Les subventions accordées, comme les tarifs des repas , sont votées chaque année par le Conseil d'administration. Ainsi, à titre d'exemple, en 2023, un agent rennais dont l'indice est inférieur ou égal à 310, paiera, toutes subventions déduites, 3,06 € un repas dont le coût est en réalité de 6,52 € TTC.
L’Institut Agro favorise aussi d'autres formes d'intervention pour garantir l'accès à une alimentation complète des étudiants. C'est le cas, par exemple, des actions menées par des associations étudiantes.
À Montpellier, l'association L'Assolidaire, qui comptait près de 200 adhérents bénéficaires sur l'année universitaire 2023, effectue des collectes des invendus de boulangeries et de magasins partenaires. Tout au long de l'année, une fois par semaine, elle distribue gratuitement ces produits aux étudiants, leur offrant ainsi un accès à des aliments indépendamment de leurs revenus, tout en luttant contre le gaspillage alimentaire.
Sur le campus de Rennes, chaque vendredi midi, les étudiants peuvent récupérer les denrées non consommées durant la semaine.
Prioriser des aliments locaux et durables
La construction de systèmes agroalimentaires durables suppose, entre autres, un changement d'échelle. Favoriser la production locale et de saison permet de faire vivre tout un tissu de producteurs, ainsi que de réduire l'empreinte carbone des aliments. Cette construction suppose aussi des changements au niveau des pratiques. Le passage à des modes de culture qui impactent moins la biodiversité et les milieux, notamment, est aujourd'hui particulièrement urgent.
L'Institut Agro exige que les prestataires qui assurent la restauration sur ses campus privilégient des produits locaux, c'est-à-dire produits à moins de 150 km.
De même, en accord avec l'engagement de l'État français pour des services publics écoresponsables, 20 % des aliments proposés doivent être issus de l'agriculture biologique.
Une procédure de traçabilité des aliments est mise en place par L’Institut Agro afin de superviser l’atteinte des objectifs en matière d’alimentation locale et durable
En 2023, à l’Institut Agro Montpellier :
- 22% des aliments proposés au restaurant sont issus de la filière bio
- 20% des aliments proviennent d’une production à moins de 150km du campus
- Soit au total, en moyenne, 41 % de produits durables, tous critères confondus
Les services de l'État représentent 2,5 millions d’agents publics. Ces services, que ce soit au niveau de l’administration centrale, des services déconcentrés ou des établissements et opérateurs publics, ont vocation à jouer un rôle moteur dans la transition écologique.
La circulaire SPE n°6425-SG du 21 novembre 2023 fixe 15 engagements pour la transformation écologique de l'État et intègre le plan de sobriété énergétique, la stratégie de décarbonatation de l'État (2023/2050), le plan national achats durables (PNAD), la feuille de route numérique et environnement, et l'ensemble des obligations législatives et réglementaires (loi Egalim, loi Agec, loi Climat et résilience, ...). Elle permet de décliner l’ambition partagée au travers de 5 grands chantiers :
- Mieux se déplacer
- Mieux produire et mieux consommer
- Mieux se nourrir
- Mieux gérer les bâtiments de l’État
- Mieux protéger et valoriser nos écosystèmes
En tant qu’établissement public et en cohérence avec son schéma directeur DD&RSE, l’Institut Agro a construit en fin d’année 2023 un plan d’action visant à couvrir les 5 chantiers cités ci-dessus.