ODD 14 : Vie aquatique

ODD 14

L'Institut Agro s'engage pour préserver les milieux aquatiques.

Logo ODD 14Les écosystèmes aquatiques, fondamentaux pour la vie sur terre, sont particulièrement menacés par le dérèglement climatique. De l’accès durable à l’eau potable à la disponibilité de la biodiversité marine, des secteurs entiers de l’économie reposent sur leur santé. L’ODD 14 vise à assurer leur pérennité, et idéalement leur extension, dans un contexte dans lequel ils ne cessent de se dégrader.

L’Institut Agro a développé une expertise considérable sur les écosystèmes aquatiques. Ses actions cherchent à faire avancer la production scientifique autour des questions de la vie aquatique, mais aussi à diffuser ces savoirs auprès des acteurs dont le périmètre d’activité concerne ces milieux.

Illustration nos contributions à l'ODD 14 en 2022

 


Un pôle thématique pour promouvoir la gestion durable des milieux aquatiques

La pêche, l'aquaculture et d'autres activités liées aux milieux aquatiques prennent une part importante dans les formations et la recherche de l'Institut Agro. Le Pôle halieutique, mer et littoral regroupe les enseignants-chercheurs et les personnels des départements d'enseignement et de recherche, ainsi que les unités pédagogiques (UP), impliquées dans le domaine halieutique. Sa création répond à la volonté de favoriser les approches transversales et pluridisciplinaires.

Ce pôle regroupe ainsi des initiatives visant à produire et diffuser des savoirs autour des filières exploitant les ressources maritimes, dans un objectif de contribuer à les rendre plus durables, résilientes et responsables. En 2022, le Pôle halieutique, mer et littoral hébergeait 10 projets de recherche et 4 initiatives d'innovation et transfert, menées de façon conjointe avec des entreprises du secteur.

Parmi ces initiatives, le projet de recherche DEMERSTEM illustre bien la volonté du pôle d'encourager des bonnes pratiques de pêche à travers la recherche. Ce projet propose d'appliquer une approche écosystémique à la gestion des pêches en Afrique de l'Ouest. Il élabore des modèles de suivi des stocks de pêche pour évaluer et définir de bonnes pratiques en matière de pêche. En juillet 2022, un de ses groupes de travail s'est réuni à Santa Cruz de Tenerife, en Espagne, afin d'appliquer les modèles d'évaluation élaborés dans le cadre du projet.

Filet pêcheur


Formations sur les écosystèmes d’eau douce pour les communautés

L'accès à l'eau, pour la consommation mais aussi pour l'irrigation, est l'un des défis majeurs des années à venir. Pour y répondre, l'Institut Agro déploie des activités de recherche et formation autour de ces sujets.

À titre d'exemple, le 12 mai 2022 s'est tenu un atelier de présentation d'outils de suivi et gestion de l'irrigation grâce à l'imagerie satellitaire. Cet atelier, gratuit, était ouvert à l'ensemble de la communauté, notamment aux gestionnaires publics de l'eau, aux professionnels de l'agriculture et aux scientifiques. En plus de se familiariser avec ces outils de gestion de l'eau, ils ont pu partager leurs attentes et leurs retours au sujet de ces solutions avec les chercheurs qui les développent. Ces derniers ont à leur tour pu préciser les forces de ces outils, ainsi que présenter les pistes d'amélioration et d'innovation qu'ils exploraient.

Des chercheurs des unités de recherche de l'Institut Agro ont par ailleurs développé le MOOC Terreau & Co, qui vise à former des membres de communautés locales à développer un plan de gestion de l'eau. Le MOOC leur fournit des outils pour analyser et modélliser un bassin versant, et d'utiliser ces analyses pour définir des pratiques de gestion de l'eau respectueuses de l'environnement.


Programmes de formation continue sur l'exploitation durable des océans

À l'heure où la formation tout au long de la vie constitue un droit pour les salariés et un facteur clé d’évolution pour les organisations, l'Institut Agro fait bénéficier un large public de son savoir-faire en matière de formation, de l’expertise de ses 300 enseignants-chercheurs et de la performance de ses équipements scientifiques. Les professionnels des secteurs de la pêche et l'aquaculture peuvent ainsi bénéficier de sessions de formation continue.

À titre d’exemple, le pôle halieutique, mer et littoral a proposé en 2022 une formation à la récolte durable des algues. Comportant des volets théoriques et pratiques, cette formation permet aux apprenants de se familiariser avec les différentes techniques, processus et débouchés d'une algoculture respectueuse de l'environnement


Activités de sensibilisation sur la surexploitation maritime

Dans une volonté d'encourager des pratiques de pêche et d’aquaculture vertueuses, le pôle halieutique, mer et littoral de l'Institut Agro organise depuis l’année 2021-2022 les webinaires « Halieutique et société ». Gratuits et ouverts à tous les publics, ces webinaires permettent de sensibiliser les différents acteurs économiques du secteur halieutique à des thématiques clés de la filière, dont la surpêche.

Le premier webinaire s'est tenu le 16 décembre 2021 et a porté sur le thème : « Diversification des modes de commercialisation des produits de la mer : vers une pêche plus durable ? ». Lors de ce webinaire les conférences et discussions portaient sur les modes de pêche plus respectueux de la biodiversité et limiter la surpêche, sur la nécessité d’intégrer le mode de commercialisation (vente à la criée, vente directe des produits de la mer) à la réflexion. Le webinaire hybride pouvait être suivi en présentiel ou en distanciel.

Affiche du premier wébinaire "Halieutique et société"


Événements promouvant la préservation des océans

Le pôle halieutique, mer et littoral organise aussi des rencontres-débats, "L'halieute des transitions". Ces événements promeuvent la préservation des océans, en défendant notamment une utilisation durable des ressources maritimes. Des tables rondes, des conférences et des interventions de professionnels des secteurs économiques liés à la mer abordent différents aspects de la pêche et de l'aquaculture durables.

L’édition du 7 octobre 2022 portait sur les thématiques « Quelle vision pour l'Europe de l'avenir des pêches marines et de l'aquaculture ? » et « Vers une pêche et une aquaculture éthique ».


Actions pour maintenir et étendre les écosystèmes et leur biodiversité

Mieux comprendre les espèces, les milieux, les services rendus par la biodiversité et les menaces qu'elle subit est essentiel pour protéger et préserver les écosystèmes.

Pour les filières qui dépendent des ressources halieutiques, le suivi des stocks est d'autant plus crucial qu'il est le garant de la pérennité de leurs activités. Il permet notamment de définir des seuils d'exploitation permettant le renouvellement des populations animales. A ce titre, chaque année depuis 2014, les étudiants de l'Institut Agro effectuent des recherches afin de suivre l'état des populations de différentes espèces de poissons. En 2022, comme pour chaque vague, ces études ont donné lieu à des fiches de diagnostic consacrées à chaque espèce.


Innovation pour des pratiques d'aquaculture durable

L'Institut Agro est reconnu par son expertise dans la transformation de la filière aquacole, en dotant les entreprises de nouvelles technologies et pratiques, plus respectueuses de l’environnement.

Un exemple parmi les différents projets alliant recherche et innovation est le projet ALOH-MER (2020-2022). Ce projet a permis le développement d'un système innovant de production aquacole en pleine mer destiné aux industries maritimes (images (a) et(b)). Cette nouvelle pratique permet d'élever plusieurs espèces, certaines à forte valeur ajoutée, sur une même surface : huîtres (image (c)), macroalgues, bigorneaux et ormeaux. Grâce à cette méthode, les entreprises d'exploitation aquacole partenaires (Loctudy, Algolesko, Gyla, Landéda) ont pu optimiser leur production, tout en limitant leur impact écologique, les différentes espèces pouvant se rendre mutuellement des services écosystémiques.

Trois illustrations du projet ALOH-MER


Traitement des eaux usées respectueux de l'environnement

Toutes les eaux usées des campus de l'Institut Agro sont traitées dans des stations d'épuration urbaines, gérées par les agglomérations locales. A titre d’exemple, les eaux usées du campus de La Gaillarde à Montpellier, sont collectées et acheminées vers la station d'épuration de Maera pour y être traitées avant d’être rejetées dans le milieu naturel et de rejoindre le cycle de l’eau. Pour garantir la protection des milieux, des normes issues essentiellement de la directive européenne 91/271/CEE relative au traitement des eaux résiduaires urbaines (DERU) encadrent les rejets. La performance de la station s’épuration définie par le classement de la masse d’eau réceptrice des eaux traitées est suivie par les autocontrôles du traitement et en sortie dans le milieu naturel. Ces contrôles de qualité des eaux garantissent l’efficacité des traitements et assurent que les rejets n’ont pas d’impact négatif sur l’environnement et ne polluent pas les mers et océans.

Sur le campus de Montpellier des contrôles qualité semestriels des eaux dites non-domestiques issues des laboratoires de recherche, sont aussi réalisés. Les contrôles permettent de mesurer le volume de ces rejets et leur composition (concentrations des composés acceptables et éventuellement la liste des composés pouvant contaminer le réseau d'eau potable). Les derniers relevés, effectués en 2022 attestent de la conformité des rejets du campus La Gaillarde aux normes de qualité fixées.


Plan pour minimiser les altérations aux écosystèmes aquatiques

Le campus d’Angers est, depuis 2022, labellisé EcoJardin pour 3 ans. Ce label reconnait l’engagement des gestionnaires d’espaces verts dans une démarche globale de gestion écologique (structure du site, sol, eau, faune & flore, matériaux, matériels, formations, …). Le référentiel d’évaluation comporte 7 domaines relevant de la gestion d’un espace vert dont « Faune & Flore ». L’obtention du label certifie que le campus d'Angers met en place des actions pour protéger les écosystèmes qui existent sur son site, ainsi que leur biodiversité.

La mare située dans le campus d'Angers est un exemple d'écosystème aquatique dans lequel l'Institut Agro s'efforce de minimiser toute altération biologique. Cette mare évolue librement, sans intervention humaine. Des grenouilles et d'autres espèces aquatiques y vivent pendant une partie de l'année.


Suivi de la santé des écosystèmes aquatiques

Par l’expertise qu’elles et ils développent, de nombreux enseignants-chercheurs de l’Institut Agro sont amenés à contribuer à des initiatives gouvernementales et non gouvernementales. Autour de questions comme le suivi de la santé des écosystèmes aquatiques, cette participation est précieuse, puisque c’est dans ces instances et organisations qu’un travail régulier de protection des écosystèmes peut se déployer. Ainsi, à titre d'exemple, deux enseignants-chercheurs de l'Institut Agro collaborent avec des organisations publiques pour effectuer un suivi de la santé des écosystèmes aquatiques :

Didier Gascuel Didier Gascuel est membre du Comité de l’environnement polaire, qui surveille l'impact des activités humaines dans les zones polaires et subantarctiques.

 

 

 

Olivier Le PapeOlivier Le Pape, quant à lui, siège au Conseil scientifique de l’Office Français de la Biodiversité, qui a pour missions la surveillance, la préservation, la gestion et la restauration de la biodiversité terrestre, aquatique et marine, ainsi que la gestion équilibrée et durable de l'eau.

 

 


Collaboration avec la communauté locale pour des écosystèmes aquatiques partagés

Des enseignants-chercheurs de l'Institut Agro ont développé en Bretagne un dispositif pilote pour accompagner des personnes souhaitant commencer une activité d'aquaculture en pleine mer. Il s'agit d'une structure d'appui qui permet de faciliter le parcours des nouveaux producteurs locaux, en les conseillant dans leurs démarches et leurs relations avec les autres acteurs du secteur. L'un des objectifs est de favoriser la pérennité d'initiatives aquacoles respectueuses de l'environnement marin. La première phase de ce travail s'est déroulée entre 2019 et 2022, et elle a débouché entre autres dans la production d'un guide d'aide à l'installation en aquaculture à destination des producteurs.

Le projet a été soutenu par le Fond Européen pour les Affaires maritimes, la Pêche et l’Aquaculture (FEAMPA) à travers le DLAL (Développement local par les acteurs locaux). Cette structure finance et met en relation les parties prenantes locales pour la réalisation de projets autour de la pêche et l'aquaculture, tout en veillant à ce que ces activités soient compatibles avec l'environnement.

Liste des partenaires :

  • L'Institut Agro Rennes-Angers, station MNHN
  • Comité Régional de la Conchyliculture de Bretagne Sud
  • Comité Régional de la Conchyliculture de de Bretagne Nord
  • Comité Régional des Pêches et des Elevages Marins de Bretagne
  • Comité Départemental des Pêches des Elevages Marins du Finistère
  • Syndicat des Récoltants Professionnels d’Algues de Rives de Bretagne (SRPARB)
  • Comité Interprofessionnel des Produits de l’Aquaculture (CIPA)
  • Fédération Française d’Aquaculture (FFA) : pas de site propre, voir celui du CIPA ci-dessus
  • Syndicat de la Truite d’Elevage de Bretagne
  • Chambre d’Agriculture de Bretagne
  • Agence d’accompagnement territorial : Quimper Cornouaille Développement
  • Communautés de communes du Pays de Cornouaille
  • Technopole Quimper Cornouaille
  • DIRM NAMO, DREETS, DREAL, DRAAF, DDTM (DML et Service économie agricole), DDPP (Filière pêche et aquaculture)
  • Conseil Régional de Bretagne
  • OCAPIAT-Service PCMCM
  • MSA Armorique
  • ENIM
  • Association régionale des notaires