ODD 15 : Vie terrestre

#ODD15
L'Institut Agro s'engage pour la protection de la biodiversité

Logo ODD 15La santé des écosystèmes terrestres est vitale, non seulement pour assurer la pérennité des activités humaines, mais plus généralement pour garantir à l’ensemble du vivant une existence durable sur terre. L’ODD 15 vise à préserver et restaurer les écosystèmes terrestres, en veillant à les exploiter de façon durable afin d’enrayer et d’inverser le processus de dégradation des sols et de mettre fin à l’appauvrissement de la biodiversité.
Ces objectifs sont par essence liés aux missions de l’Institut Agro, grande école publique d’ingénieurs créée pour accompagner les transitions agroécologiques, environnementales et alimentaires en explorant les trajectoires d’adaptation indispensables à la préservation des écosystèmes terrestres, à la biodiversité et à la restauration des sols. Par la formation, l’innovation et l’action, chacune de ses trois écoles est ancrée sur son territoire et participe à comprendre et préserver les écosystèmes qui le constituent.

 

Illustration de nos contributions à l'ODD 15 en 2023

  1. En formation
  2. En recherche
  3. Avec et pour la société
  4. Au quotidien, sur nos campus

 

Comment nos formations contribuent à l'ODD 15

L’Institut Agro forme les nouvelles générations de cadres et d’acteurs qui, grâce à leurs compétences systémiques et pluridisciplinaires, seront capables d’inventer et innover pour mieux nourrir le monde en agissant avec et pour le vivant en préservant ou restaurant les écosystèmes terrestres.

  • Formations spécialisées en agroécologie et biodiversité

L'Institut Agro propose des cursus spécifiques en agroécologie, agroéconomie et politiques publiques,  gestion durable des ressources naturelles, conception d’agrosystèmes durables, protection des plantes et environnement et biodiversité. Ces formations visent à former les étudiants aux enjeux de la gestion durable des écosystèmes terrestres, en leur fournissant des outils pour comprendre et résoudre des problématiques comme la déforestation, la dégradation des terres et la perte de biodiversité.
 

  • Approches interdisciplinaires et systémiques

L'Institut Agro encourage une approche systémique qui intègre des disciplines comme l'agronomie, l'écologie, et la gestion des territoires. Cela permet aux futurs ingénieurs et techniciens de saisir les interactions complexes entre l'agriculture et les écosystèmes, favorisant ainsi une gestion durable des sols et des forêts.
 

  • Initiatives pratiques et de terrain

Les étudiants sont impliqués dans des projets de terrain axés sur la préservation et la restauration des habitats naturels, la gestion de la faune et la flore locales, ainsi que la promotion de pratiques agricoles durables. Ces expériences leur permettent d'acquérir des compétences pratiques directement liées à l'ODD 15.
 

  • Partenariats avec des acteurs locaux et internationaux

Ll'Institut Agro collabore avec des institutions, ONG, et organismes internationaux pour développer des programmes de recherche et des initiatives éducatives en lien avec la conservation des écosystèmes. Ces partenariats renforcent l'impact de la formation et permettent de diffuser les bonnes pratiques au niveau global.

Étudiant en apprentissage en horticulture à l’Institut Agro Rennes-Angers, Mathéo Dromer a remporté la médaille d’or aux Worldskills 2023, championnats de France des meilleurs artisans, qui se déroulaient à Lyon du 14 au 16 septembre.

Comment nos enseignants-chercheurs contribuent à l'ODD 15

L'Institut Agro joue un rôle central en développant des solutions innovantes pour répondre aux défis écologiques liés à la conservation des écosystèmes terrestres, tout en soutenant des collaborations internationales et des projets appliqués.

  • Unités de recherche dédiées aux écosystèmes et à la flore

Avec 35 unités de recherche, dont certaines spécifiquement axées sur les écosystèmes terrestres et la gestion durable des ressources naturelles, l'Institut Agro contribue à des avancées scientifiques pour la conservation de la biodiversité, la lutte contre la déforestation et la dégradation des sols. Les travaux se concentrent sur des solutions comme l’agroforesterie, la gestion de l’eau et la restauration des sols.
 

  • Recherche en agroécologie et biodiversité

L'Institut Agro est un acteur clé dans la recherche sur les pratiques agricoles durables qui préservent les écosystèmes terrestres. Il explore des systèmes agroécologiques qui permettent une meilleure gestion des sols, des forêts, et de la biodiversité. Ces travaux visent à promouvoir des modèles agricoles moins destructeurs et à restaurer les habitats naturels endommagés.
 

  • Chaires partenariales et collaborations internationales

L'Institut Agro participe à des projets internationaux en partenariat avec des organismes de recherche et des universités, en particulier dans le cadre de programmes européens et mondiaux visant à la conservation des écosystèmes. Par ailleurs, plusieurs chaires partenariales se concentrent sur la biodiversité et la gestion des écosystèmes naturels et agricoles, favorisant ainsi l’innovation pour répondre aux enjeux de la déforestation, de la dégradation des sols et de la perte de biodiversité.
 

  • Innovation et recherche appliquée au service de la biodiversité

En 2023, des projets concrets sur le terrain ont été menés, impliquant étudiants et chercheurs, pour restaurer des zones dégradées et promouvoir des pratiques agricoles respectueuses de l'environnement. Ces recherches sont souvent intégrées aux enseignements et orientées vers des applications pratiques afin d’avoir un impact direct sur la gestion des écosystèmes.
 

Parmi les projets de recherche menés en 2023, plusieurs contribuent à l’ODD 15 :

  • Inaugurée le 4 mai 2023, la plateforme PHENOTIC est unique en Europe par ses fonctionnalités techniques (volume et capacité) et ses thématiques différenciantes : phénotypage des interactions entre les plantes et leurs agents pathogènes bactériens et fongiques, germination des semences et architecture des plantes horticoles, en environnement contrôlé. Grâce à ces évolutions technologiques, cette plateforme permet de faire avancer la recherche sur ces thématiques au cœur des enjeux de transition et de réduction des produits phytosanitaires.
  • Lauréat de l’appel à projets  « Impacts sur la biodiversité terrestre dans l’anthropocène » lancé en 2023 par le Ministère de la Transition écologique, l’Office français de la biodiversité  et la Fondation pour la recherche sur la biodiversité, le projet FELLOW vise à quantifier l’importance relative de différents  facteurs sur les propriétés fonctionnelles de la flore et à évaluer sa valeur en termes de biodiversité pour fournir des ressources aux pollinisateurs, aux insectes, aux oiseaux et à d’autres organismes.
  • Axé sur le blé, le pois et les espèces fourragères, le projet MoBiDiv, porté par INRAE et auquel participe l’Institut Agro, vise à favoriser la transition vers une agriculture sans pesticides par le développement des mélanges de variétés et d’espèces. Enseignant-chercheur à l’Institut Agro Montpellier, Jacques David coordonne l’axe 4 qui consiste à mettre en œuvre des méthodes génétiques et statistiques novatrices pour permettre l’assemblage, la sélection et l’évaluation des mélanges. Trois analyses d’association génétique à grande échelle ont ainsi révélé en 2023 des régions génomiques de performance en mélange.
  • Afin de réduire les intrants phytosanitaires et de préserver les écosystèmes, la chaire AgroSYS portée par l’Institut Agro se penche sur des solutions de biocontrôle. Elle a entamé en 2023 une collaboration avec Déci-control, une application qui favorise l’utilisation du biocontrôle contre les maladies et les ravageurs des plantes sur différentes cultures majoritairement maraîchères. Déclinaison pour le système viticole, le prototype Déci-Vignes a été construit en 2023 offrant aux viticulteurs un outil d’aide à la décision pour les guides dans l’utilisation de produits de biocontrôle.

 

Science avec et pour la société


Événements autour de la gestion durable des sols et de la terre

La sensibilisation à la préservation de la biodiversité des acteurs des  filières qui dépendent des écosystèmes terrestres est un enjeu stratégique. C’est pourquoi l’Institut Agro organise régulièrement des rencontres qui tissent des ponts entre la recherche et les publics. L’année 2023 a été ponctuée d’événements autour de la conservation et l’utilisation durable des sols :

Du 2 au 4 juin 2023, le Domaine du Merle de L’Institut Agro a accueilli les 65 000 visiteurs de la 6e édition du Salon des Agricultures de Provence. L’Institut Agro soutient l’organisation de cette manifestation ouverte à tous les publics depuis sa création en 2016. Chaque année, l’évènement  se déroule au domaine et centre de formation du Merle, propriété de l’Institut Agro Montpellier, située dans la plaine de Crau, aux portes de Salon-de-Provence et au pied des Alpilles. Cette plateforme pédagogique et expérimentale spécialisée dans l’élevage ovin transhumant (brebis de race Mérinos d’Arles), la gestion de l’eau et la production de foin de Crau AOP développe des  activités de formation, de recherche et de transfert orientées  développement durable.Plus grand marché provençal de France, cette grande ferme à ciel ouvert se veut aussi le lieu d’une véritable rencontre entre les familles, les écoliers, les collégiens et les professionnels agricoles sur un ensemble de thématiques, comme l’emploi, la formation, l’innovation, l’agroécologie, la permaculture, les techniques de préservation des ressources en eau, l’anti-gaspillage alimentaire.

« Le lien avec le Salon des Agricultures de Provence est ancré dans l'ADN de l'Institut Agro, qui contribue depuis 1870 à la promotion  d'une agriculture innovante, performante et durable. L'Institut Agro est  fier de partager avec les visiteurs du Salon des Agricultures de  Provence cet engouement pour une agriculture responsable qui valorise le  savoir-faire des agriculteurs locaux et la qualité de leurs produits  sur son unique site expérimental basé au cœur de la Provence ».
Carole Sinfort, directrice de l'Institut Agro Montpellier


 

Du 17 au 20 avril 2023, les étudiants de la JEMA, Junior-Entreprise de l’Institut Agro Montpellier ont organisé pour la première fois en collaboration avec plusieurs associations étudiantes de l’école (Ingénieur sans frontière, le PôTE et Cultiv’acteurs), la Semaine de la Terre sur le campus de La Gaillarde à Montpellier. Cet événement portait sur le thème du développement durable et de la transition écologique. Ouvert à tous les étudiants et personnels de l’école, il s’adressait aussi au grand public. À cette occasion, conférences, projections de film, fresque de la biodiversité, marché nocturne, forum des métiers en agroécologie, concours d’éloquence… ont été proposés afin de sensibiliser l’ensemble des participants aux grands enjeux du changement climatique et de proposer des outils pour comprendre et agir concrètement en faveur de la transition en offrant à chacun l’opportunité de devenir acteur du changement et de contribuer à la création d’un grand laboratoire d’idées pour construire un avenir meilleur en imaginant des solutions durables pour relever le défi des crises biologiques.

Le 10 mai 2023, Virginie Courtier-Orgogozo, directrice de recherche CNRS - Institut Jacques Monod et titulaire de la chaire annuelle Biodiversité et écosystèmes au Collège de France, est intervenue dans le cadre du cycle de conférences/débats "TransFORMER" proposé par l’Institut Agro Rennes-Angers. Une conférence passionnante pendant laquelle les étudiants ont pu échanger avec la chercheuse sur la "Relation Humains-Nature : comment notre vision du vivant peut-elle transformer notre impact sur la Nature ?"

L’Institut Agro a également organisé plusieurs événements qui ont permis à la communauté scientifique de partager les résultats de leurs travaux de recherche pour une meilleure conservation de la biodiversité et préservation des sols. A titre d’exemples :

  • Le 16 mars 2023 , la 14e Journée scientifique Vigne & Vin organisée à l’Institut Agro Montpellier avec INRAE et l’Université de Montpellier avait pour thème « La biodiversité en viticulture et œnologie ». Proposant une approche pluridisciplinaire de ces questions avec des  présentations de démarches et pratiques agroécologiques développées en viticulture ainsi qu’en  œnologie, cette journée a rassemblé l’ensemble de la communauté scientifique de Montpellier Vine & Wine Sciences.
  • Du 26 au 29 juin 2023, l’Institut Agro Dijon organisait, aux côtés de l’Association française pour l’étude des sols, les Journées d’Étude des Sols. Cette 16e édition a regroupé plus de 160 spécialistes francophones en sciences du sol autour d’échanges et de présentations sur le thème « Les sols et les systèmes alimentaires ». Une opportunité unique pour la communauté scientifique de se réunir autour des enjeux liés aux sols, qu’il s’agisse de produire plus de nourriture, de préserver la biodiversité et la qualité des sols ou de stocker le carbone.
  • Du 21 au 22 novembre 2023, les Rencontres du Végétal organisées sur le campus angevin de l’Institut Agro Rennes-Angers avaient pour thème « Réponse des filières du végétal spécialisé aux risques climatiques et environnementaux : approche territoriale ».  Espace de dialogue entre les acteurs de la recherche, de l'expérimentation et de l'enseignement, cette 12e édition a réuni 300 participants. Ces deux journées ont permis de mettre en lumière l’apport de l’approche territoriale pour agir sur la qualité de l’environnement - air, sols, biodiversité..., sur l’adaptation et/ou de nouveaux modes de fonctionnement et la résilience des entreprises et filières du végétal spécialisé.

 


Formations à l'observation de la flore et de la faune pour la communauté locale

TEPIK : le TOIEC des plantes

Conçu sur une proposition de l’Institut Agro Rennes-Angers, le projet TEPIK ou “Test of Plants for International Knowledge” se compose d’un ensemble d’outils numériques pour apprendre à connaître et à reconnaître les végétaux et évaluer ses connaissances. A l’instar du TOEIC pour l’anglais, il permet aux candidats de  valider et d’attester d’un niveau de compétences, notamment auprès d’un  employeur. Plus largement, ce projet a pour finalité d’offrir une visibilité supplémentaire à la place du végétal dans l’enseignement. En 2023, l’outil financé par le fonds européen agricole pour le développement rural est en phase de finalisation avec des lycées partenaires.Destiné avant tout aux professionnels et apprenants de l’horticulture, de la production de  semences, de la fleuristerie, du paysage, de la distribution du végétal et du génie écologique, TEPIK est construit avec et pour les professionnels et les établissements de formation de l’enseignement technique agricole. Les orientations stratégiques du projet sont décidées collectivement au sein d’un  comité de pilotage composé notamment de la Direction générale de l’enseignement et de la recherche du Ministère de l’agriculture, de la souveraineté alimentaire et de la forêt, de VALHOR, l’Interprofession de la filière horticole, du centre technique Plante & Cité ou encore du réseau de botanistes Tela Botanica.

« Régulièrement, nous entendons les entreprises s’interroger sur les capacités de leurs collaborateurs à connaître et reconnaître les plantes ou les enseignants des lycées techniques sur la manière d’intégrer cet  apprentissage dans les programmes. TEPIK pourra par exemple être utilisé comme un exercice pour les étudiants et, pour les entreprises, comme un critère de recrutement supplémentaire ou un moyen d’orienter la formation de leurs salariés. »
Valéry Malécot, enseignant-chercheur en botanique à l’Institut Agro Rennes-Angers, chef du projet TEPIK

Capture d'écran : photos de Pinus sylvestris L. par Alain Bigou

 

Inventorier la biodiversité pour mieux la protéger

L’Institut Agro Rennes-Angers participent aux Bioblitz des campus rennais aux côtés des universités. Un Bioblitz est un inventaire de la biodiversité (faune, flore) réalisé, comme son nom l’indique, en un “éclair” (“blitz” en allemand). Les samedi 13 et dimanche 14 mai 2023, les établissements ont organisé un Bioblitz sur 5 campus à l’ouest de la métropole : étudiants, personnels et leur famille, habitants du quartier ou d’ailleurs, connaisseurs ou novices... Tous se sont donnés rendez-vous durant 48 h pour participer à cet inventaire dans une atmosphère ludique et conviviale. Ils ont ainsi découvert la faune et la flore, et réalisé eux-mêmes des échantillonnages, l’identification et la saisie des données. Des experts, notamment issus de l’Institut Agro, étaient présents pour transmettre leurs connaissances et leur passion.

L’Institut Agro Rennes-Angers poursuit également le projet Taxon dans le but de réaliser différents inventaires sur le campus avec plusieurs objectifs :

  • obtenir des données scientifiques sur le long terme pour mesurer l’évolution de la biodiversité (oiseaux, reptiles, papillons, arthropodes rampants, flore et champignons) dans un contexte de changement climatique ;
  • orienter les choix pour la gestion environnementale du campus ;
  • former des volontaires et un réseau d’acteurs en faveur de la biodiversité ;
  • ancrer le campus dans son territoire avec une démarche participative.

Le projet a été présenté en juillet 2023 au Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche
lors de la table ronde  « Habiter les campus : concilier développement, récréation et préservation de l'environnement » organisée dans le cadre du colloque de l’association nationale des vice-présidents universitaires en charge de la transition écologique et sociétale.

Avec ses cursus horticole et paysage, le campus d’Angers est particulièrement organisé en tant que support pédagogique pour différents modules d’enseignements dont le module ABC (Analyse de la biodiversité du campus) qui comprend la comparaison de différentes gestions de parcelles (sol nu - fauchage avec export - fauchage sans export - libre évolution) avec inventaire floristique et faunistique mais également inventaire, cartographie et suivi des haies de trognes ou des orchidées du campus. Le campus offre un cadre privilégié pour de nombreuses expérimentations menées par les associations étudiantes : plantation de forêt comestible, butte permaculture, club verger maraîcher, jardins pédagogiques et jardins libres, rucher, etc. La gestion environnementale du campus se fait aussi en lien avec la pédagogie et les associations étudiantes : les massifs sont par exemple l’objet de thématiques spécifiques et sont présentés aux extérieurs et professionnels en plus d’être support pédagogique.

L’Institut Agro Dijon a réalisé, lors d’un projet mené par des étudiants du Master Sol, Eau, Milieu et Environnement entre octobre 2022 et février 2023, un état des lieux de la gestion environnementale de son campus. Objectif : établir une gestion durable des ressources et de la biodiversité. Dans ce but, une cartographie des espaces et de la biodiversité (relevé faunistique et floristique sur le terrain), des mesures de qualité d’air ont permis d’aboutir à des préconisations pour la gestion des sols, des espaces verts et cultivés mais aussi favorables pour la vie des oiseaux, insectes et petits mammifères sur le campus.

À l’Institut Agro Montpellier, des inventaires faunistiques et floristiques sont organisés par les enseignants-chercheurs et réalisés comme support de la formation et de la recherche et servent de base à la connaissance de la biodiversité de ses campus et domaines. À titre d’exemple, dans le cadre de l’option de troisième année Protection des plantes et environnement et du Master international Plant Health, les étudiants réalisent chaque année un inventaire illustré et évolutif de la faune entomologique sur le campus de La Gaillarde, et des inventaires floristiques, faunistiques et des champignons sur des parcelles de vigne au domaine du Chapitre.
La biodiversité de la vigne occupe en effet une place particulière à l’Institut Agro Montpellier, ce de façon historique. Ainsi, une collection de cépages de vigne est toujours présente sur le campus, mais aussi au domaine du Chapitre et l’école est fortement impliquée dans la caractérisation et la sauvegarde des collections ampélographiques au niveau national.
Des espaces dédiés aux étudiants et personnels sont également aménagés en potagers partagés, où le maître-mot est « produire et conserver la biodiversité, en mettant en œuvre des combinaisons de pratiques et de plantes ».
Toujours dans le cadre des formations en entomologie, l’Institut Agro Montpellier est maître d’œuvre du MOOC Nectar (Nématodes Cultures Taxonomie Arthropodes) portant sur les enjeux et les méthodes d’inventaire et d’identification des insectes, acariens et nématodes en lien avec plus de 17 chercheurs du campus. Destiné à un large public, il permet de se former à l'identification et la classification des arthropodes et des nématodes qui habitent les milieux cultivés, permettant par exemple aux professionnels agricoles de distinguer les invertébrés ravageurs des auxiliaires. La session débutée en avril 2023 a été suivie par 365 participants de tous horizons.


Formations gratuites sur la gestion durable des terres agricoles

Début du MOOC Agroécologie : 27/01/2023L'Institut Agro propose de nombreux MOOC, des cours en ligne gratuits et accessibles à tous, sur la gestion durable des terres agricoles.
Le MOOC « Agroécologie » conçu par L’Institut Agro et Agreenium propose une introduction aux principaux aspects de la gestion durable de la terre agricole destiné à un public de professionnels de l'agriculture, ainsi qu'à toute personne souhaitant se former à ces questions parmi la communauté locale ou nationale. Sa 7e session s’est tenue du 27 janvier au 19 mars 2023.
Depuis 2015, le MOOC a attiré plus de 156 000 apprenant·es originaires d’une centaine de pays  : professionnel·les, étudiant·es, passionné·es, curieuses et  curieux...
Sur la seule année 2023, 6 388 personnes se sont inscrites au MOOC en français.


L'Institut Agro propose aussi des modules de formation continue autour de cette même thématique. La formation « Écologie du sol », proposée en 2023, s'adresse aux professionnels des métiers agricoles. Son objectif est de fournir des connaissances sur les sols en tant qu'écosystèmes et sur les principaux organismes vivants qui y habitent, afin de comprendre leur rôle au sein de leur milieu. Elle permet ainsi de doter ces professionnels d'outils pour appliquer une démarche agroécologique à leur domaine d’activité.S’adressant aux enseignants des lycées agricoles, la formation Biodiversité permet de les outiller pour savoir aborder sur le terrain la faune et/ou la flore.

Par ses actions et cursus, l'Institut Agro prône et forme à une gestion durable des terres, qui prennent en compte toutes les activités et besoins humains, qu'ils soient sociaux, environnementaux, nourriciers, sanitaires, ou économiques. C'est un axe de réflexion et de travail central des ingénieurs en paysage formés à l'Institut Agro.
Le diplôme d’ingénieur en paysage délivré par l’Institut Agro Rennes-Angers est le seul diplôme d’ingénieur qui donne accès au titre de paysagiste concepteur, titre créé par la loi du 8 août 2016 pour la reconquête de la biodiversité. Le paysagiste concepteur va concevoir la ville, planifier son développement, participer à l’implantation des bâtiments ou au dessin de la voirie en collaboration avec des urbanistes, architectes et d’ingénieurs de bureaux d’études. Il peut également travailler dans des villages, pour l’aménagement de places, ou de jardins. En milieu rural il va concevoir des aménagements pour le tourisme ou pour l’implantation d’infrastructures routières, ferroviaires, ou énergétiques.
L'Institut Agro est d'ailleurs membre du groupement d'intérêt scientifique Études touristiques qui vise à structurer, approfondir et promouvoir la recherche académique autour du tourisme qui organisait, le 13 mars 2023, la 3e édition des Assises de la Recherche en Tourisme où les participants se sont notamment interrogés sur les enjeux actuels et futurs des gestionnaires publics.

A son échelle, l'Institut Agro déploie aussi des solutions de gestion durable à des fins qui peuvent être aussi touristiques. La gestion du Domaine et centre de formation du Merle en est un parfait exemple : plateforme pédagogique et expérimentale spécialisée dans l’élevage ovin transhumant, la gestion de l’eau et la production du foin de Crau AOP, le Domaine du Merle s’inscrit dans la transition agro-écologique au service des étudiants, des chercheurs, du grand public et des acteurs socio-économiques que sont les entreprises, les agriculteurs et les collectivités territoriales.
Sur son campus de Florac, les stagiaires, pour la plupart issus des établissements techniques agricoles, sont sensibilisés au tourisme durable lors des formations au travers un serious game grandeur nature dans les rues de Florac.


Collaboration avec la communauté locale pour le maintien d’écosystèmes partagés

L'agronomie est au carrefour de problématiques économiques, environnementales et sociales. L'un des atouts majeurs des initiatives portées ou soutenues par l'Institut Agro est la capacité à structurer ces différentes considérations par une approche systémique.
Fruit de la coopération entre le Parc naturel régional du Verdon, la Chambre d'Agriculture Provence-Alpes-Côte d'Azur, la Société du Canal de Provence et la Chaire AgroSYS de l'Institut Agro, le projet REGAIN actif en 2023 accompagne les agriculteurs du plateau de Valensole dans l’évolution de leurs pratiques agricoles vers des agrosystèmes plus durables.
Son objectif est d'aider les agriculteurs locaux à optimiser leur production, tout en assurant la qualité des eaux souterraines et préservant la biodiversité locale. Ce projet agroécologique intègre développement agricole, protection de l'environnement et valorisation du territoire
 

En 2023, l'équipe a accompagné 8 nouvelles exploitations (sur un total de 37 membres du réseau) et conduit sa 3e campagne d’analyses de sol sur 46 parcelles (analyses physico-chimiques : pH, granulométrie, calcaire, CEC…et biologiques : biomasse microbienne, fractionnement des matières organiques du sol, minéraux et oligoéléments). La démarche a été mise à l'honneur par l'Institut Agro lors du Salon international de l'Agriculture, le 2 mars 2023.

Le projet REGAIN au SIA 2023
L'Institut Agro a présenté le projet REGAIN lors de l'édition 2023 du Salon international de l'Agriculture


L’unité mixte de recherche BAGAP « Biodiversité, AGroécologie et Aménagement du Paysage » associe l’Institut Agro Rennes Angers, INRAE et l’ESA d’Angers. Elle compte de nombreux terrains et réseaux d’études dont la Zone Atelier Armorique. Le dispositif étudie l’évolution des paysages en Ille-et-Vilaine et travaille avec 85 agriculteurs au sud de Rennes sur les relations entre biodiversité, pratiques agricoles et contexte paysager. Dans le cadre de ce partenariat, les chercheurs rennais s’emploient  à explorer des alternatives à l’usage des pesticides. Ils étudient le rôle de la diversité végétale sur la biodiversité à travers le rôle de la végétation spontanée et des bandes fleuries pour le maintien des pollinisateurs et la lutte contre certaines maladies.
En 2023, le projet MetroCarb porté par Didier Michot, enseignant-chercheur en science du sol à l’Institut Agro, a été soutenu par ce dispositif. Objectif : l’estimation du stockage de carbone dans la végétation arborée urbaine et périurbaine. Ces travaux, appliqués à la métropole de Rennes, sont menés dans le cadre de l’UMR Sol, Agro et hydrosystème, Spatialisation portée par l'INRAE et l'Institut Agro.

 

Notre engagement au quotidien pour la protection de la vie terrestre

Garantir la préservation, la restauration et l’utilisation durable des écosystèmes terrestres

En se dotant d’un Schéma directeur DD&RSE dès l’automne 2023, l’Institut Agro fait partie des 1ers établissements français à avoir défini une politique et une feuille de route qui intègre l’ensemble des recommandations et consignes ministérielles. Le schéma directeur DD&RSE embrasse la totalité des activités de l’établissement, de son cœur de métier jusqu’aux fonctions supports, en incluant toutes les dimensions de sa mission. L'axe 4 de ce schéma porte sur la gestion environnementale des campus.
Des mesures ciblées, impliquant des choix importants dans la stratégie immobilière de l’établissement, mais aussi des changements de pratiques et d’usages au sein de l’ensemble de ses activités, ont été actées dans les trois domaines : la décarbonation des activités avec la réduction ciblée de l’empreinte carbone de l’établissement ; la sobriété énergétique avec la réduction de la consommation d’énergie ; l’’impact environnemental du fonctionnement courant avec la gestion durable de la biodiversité et la préservation du vivant.

En 2023, la politique mise en place pour garantir la préservation, la restauration et l’utilisation durable des écosystèmes terrestres porte déjà ses fruits.
Par exemple, sur les campus de Montpellier :

  • un inventaire de l'Office national des forêts répertoriant 417 arbres de 83 essences différentes
  • 7 haies de Benjes aménagées afin de servir de refuge pour la faune et flore et créer des biotopes
  • 5 000 m2 entretenus grâce à l’éco-pâturage
  • 750 m3 de déchets verts évités
  • 8 hectares d’espaces enherbés entretenus en fauche tardive

Sur les campus de Rennes-Angers :

  • 40 inventaires (recensement de taxons), 190 personnes mobilisées, 120 espèces observées avec plus de 3 000 occurrences
  • L’aménagement d’un bassin d’orage pour l’accueil des populations de batraciens à Angers ou d’un nouveau jardin paysager sur le campus de Rennes qui a favorisé le retour de papillons
  • 2 nouvelles zones d’éco-patûrage, soit désormais 7 500 m2 entretenus par des moutons
  • 2 nouveaux essaims d’abeilles dans les ruches installées sur le campus de Rennes

Sur les campus de Dijon, réalisés par les étudiants du Master Sol, Eau, Milieux, Environnement :

  • un inventaire des espèces végétales arborées, 39 espèces et 295 individus répartis sur 3 catégories (feuillus, résineux, fruitiers) cartographiés
  • un inventaire de la présence animale : observation d’insectes (gendarmes, fourmis, coccinelles) d’oiseaux (mésanges, moineaux, merles, corbeaux, pigeons, pies), petits mammifères (lièvres, écureuils) et de mollusques (escargots turcs)
     

Prioriser des aliments cultivés de manière durable

L'Institut Agro a mis en place une politique pour une alimentation durable, locale, saine et abordable qui s'applique à tous ses campus. Cette politique est définie dans l'objectif 4.2 de l'axe "Gestion environnementale" du Schéma directeur DD&RSE de l'Institut Agro validé par le conseil d’administration de l’Institut Agro le 28 novembre 2023, :

Promouvoir une alimentation responsable accessible au plus grand nombre, sur l’ensemble de la chaîne de valeur « du champ à l’assiette ». Ainsi la préservation de la santé par une alimentation saine et durable, répondant aux besoins nutritionnels et aux attentes  des consommateurs et accessible à tous est un levier fort pour notre Institut aussi bien dans ses projets de recherche que sur l’ensemble de ses campus.

 

Protéger la biodiversité et les écosystèmes associés à l’Institut Agro

L'Institut Agro mène des actions pour la protection des écosystèmes de ses campus et domaines expérimentaux. Son engagement pour leur protection et leur préservation est inscrit  dans son schéma directeur DD&RSE en vigueur depuis l’automne 2023.

Refuges LPO

Le campus de Rennes est toujours en 2023 labellisé "Refuge LPO" par la Ligue de protection des oiseaux : l’inventaire mené sur le campus a permis de recenser 43 espèces d’oiseaux, soit près de 70 % des espèces recensées dans à l’échelle de la métropole rennaise.
En mars 2023, le campus de Florac de l’Institut Agro Montpellier a également été labellisé après l’installation de plusieurs nichoirs. La  gestion différenciée du jardin entourant les bâtiments, le développement de plantations comestibles et la plantation de haies aux ressources nectarifères favorisant les pollinisateurs participent aussi au projet auquel personnels et étudiants contribuent lors du club nature hebdomadaire.
L’Institut Agro Dijon en partenariat avec d’autres établissements du campus dijonnais a également pour projet d’obtenir ce label. En créant un "Refuge LPO", les écoles sont volontaires pour accueillir, protéger, favoriser la nature et sensibiliser la protection de la biodiversité.

Charte de l'Arbre

En 2023, les trois écoles de l’Institut Agro sont engagées à respecter les Chartes de l’Arbre adoptées par les métropoles de Rennes, Montpellier et Dijon, sur lesquelles les campus sont implantés.
Celles-ci définissent 5 axes pour préserver et accroître le patrimoine arboré : sensibiliser la population, protéger le patrimoine existant, planter durablement des arbres, promouvoir les technologies et pratiques qui contribuent à leur essor, et développer de nouvelles typologies de plantation. En tant que signataire, les écoles appliquent une politique de préservation de ses arbres et de la biodiversité qu'ils abritent. Ils s'engagent aussi à étendre ses espaces arborés.
Ainsi, sur les différents campus, les équipes maintiennent au quotidien des arboretum, à l’image de celui du campus rennais engagé dans le réaménagement de son arboretum. Le recensement et le diagnostic sanitaire de tous les arbres du campus a été achevé en 2023 : 750 arbres, 74 genres et 105 taxons dénombrés. Grâce a cet inventaire, une gestion différenciée a pu être mise en place afin de protéger la biodiversité et d'étendre les écosystèmes qu'abrite l’arboretum. Il existe notamment une zone de sous-bois à entretien limité, dont l'objectif est de multiplier les habitats disponibles pour la faune ; des zones de fauchage tardif et de tonte différenciée ; une autre zone, dite « de libre évolution » qui ne fait l'objet d'aucune intervention humaine.

L’éco-pâturage pour l’entretien des campus

L’éco-pâturage est un mode d'entretien des espaces naturels et des territoires par le pâturage d'animaux herbivores. C'est une solution 100 % naturelle qui préserve la biodiversité.

Brebis sur le campus de La Gaillarde à Montpellier
© Emmanuel Magat, jardinier à l’Institut Agro Montpellier

Depuis le 16 novembre 2023, huit brebis mérinos en provenance du Domaine du Merle sont arrivées sur le campus de La Gaillarde. En broutant l'herbe du parc sur 5 000 m2, elles contribuent de façon écologique à la tonte, réduisant les déchets tout en contribuant à la fertilisation naturelle des sols. De par son régime sélectif, l’animal trie les plantes qu’il mange en fonction des valeurs fourragères et de l’appétence. Ainsi, ses choix favorisent la préservation de la biodiversité, le développement de la flore et son hétérogénéité.
A Dijon et à Rennes, ce sont des moutons qui contribuent à maintenir et entretenir les espaces verts de manière naturelle et respectueuse de l'environnement. En mai 2023, la zone d’éco-pâturage du campus rennais a été étendue : ce sont désormais 7500 m2 qui sont entretenus par des moutons d’Ouessant, contribuant ainsi à la sauvegarde de cette race rustique bretonne.

 


Politique de protection des espèces sur la liste rouge de l'UICN

L'action A4.1.4 du Schéma directeur DD&RSE de l'Institut Agro, adopté par le Conseil d’administration du 27 novembre 2023, précise son engagement pour la protection des espèces fragiles :

  • Contribuer à la protection des écosystèmes de ses campus et de ses domaines agricoles, à la préservation des espèces fragiles ou figurant sur la liste rouge de l’UICN ;
  • Réaliser un inventaire préalable et un suivi des populations, cibler les actions en priorité sur quelques espèces marqueurs de biodiversité ;
  • Favoriser la connexion des campus avec les zones protégées en périphéries des campus pour renforcer la biodiversité (diversité des milieux, diversité spécifique, diversité génétique) par l’intégration de trames vertes et noires. Une attention particulière est portée aux pollinisateurs sauvages, maillons essentiels des premiers niveaux des chaînes trophiques.

Mise en place pour garantir la préservation, la restauration et l’utilisation durable des écosystèmes terrestre, l'action porte déjà ses fruits. Pour exemple, lors du Bioblitz qui s’est déroulé en mai 2023 sur le campus de Rennes, 10 espèces de chiroptères ont été recensées.
Seul prédateur d’insectes volants nocturnes, les chauves-souris sont de vraies auxiliaires de culture et représentent un trésor pour la biodiversité. Mammifères très menacés par les pressions humaines, l’agriculture, la  déforestation, la perte de gîtes, la disparition des insectes, par des prédateurs comme les chats, toutes les espèces de chauve-souris sont protégées en France. Leur présence témoigne d’une zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique selon le Code de l’environnement.

 

Prise en compte et suivi de la biodiversité locale dans la planification des campus

Au-delà de leur objectif scientifique et pédagogique, les inventaires menés sur les campus servent d’outils d’aide à la décision dans les processus d’aménagement ou de gestion du campus. En suivant l’évolution et l’impact sur la faune et la flore de la mise en place des projets de gestion, ces projets de sciences participatives permettent aussi de répondre à des problématiques de gestion du campus par  des informations chiffrées sur l'impact des différentes décisions en lien avec la biodiversité. Ainsi, dans le cadre de leur projet d'ingénieur, les étudiants spécialisés en Génie de l'environnement (option Préservation, aménagement des milieux et écologie quantitative) élaborent un plan de gestion et de plantation du campus en utilisant les données des inventaires du projet Taxon et du Bioblitz 2023. L'objectif est d'adopter une approche novatrice pour préserver et promouvoir la biodiversité, contribuant ainsi à faire du campus un exemple en la matière.


En 2023, le campus de l’Institut Agro situé à Angers est labellisé "Ecojardin". Ce label guide les jardiniers et les gestionnaires d'espaces verts vers de bonnes pratiques :

  • une gestion différenciée des espaces a été mise en place en fonction de leur utilisation avec plusieurs niveaux  d’entretien. A Angers, cette gestion fait partie des modules de formation notamment le module ABC (Analyse de la  Biodiversité du Campus). La gestion différenciée est effectuée par les étudiants avec les gestionnaires du site ;
  • l’existence ou la création des liaisons écologiques entre le site et des alentours. A Angers, une ancienne haie bocagère, corridor écologique, est présente entre l’école et les bâtiments d’INRAE ;Verdon
  • la surélévation des clôtures du campus pour permettre à la faune locale de circuler librement ;
  • le recensement et la protection d’espèces particulières, comme le grand capricorne, ou les orchidées sauvages à Angers ;
  • le mobilier extérieur n'est pas fixé au sol, afin de ne pas impacter davantage le lieu.

 

Engagement pour la réduction de l'impact des espèces exotiques envahissantes

À l'initiative d'une association du personnel de l'Institut Agro Rennes-Angers (Happy'culture), et avec le soutien d'une association étudiante (ADDAO), des ruches ont été installées dans l'arboretum du campus de Rennes. Ces associations ont développé un partenariat avec un groupement agricole local, le GAEC du canal Saint-Martin, pour gérer ensemble ces ruchers.
Le frelon est une espèce exotique envahissante présente sur le campus de Rennes. Elle est particulièrement dangereuse pour les abeilles, et des mesures pour contrôler sa prolifération s'imposent. Des pièges à frelons ont notamment été posés près des ruchers. Déjà présentes sur le campus, des poules ont aussi été déplacées en 2023 à proximité des ruches : prédatrices naturelles des frelons, elles régulent naturellement leur population, tout en y trouvant une source d'aliments.

Ruches campus de Rennes

 

Traitement des eaux usées respectueux de l'environnement

L'Institut Agro respecte la directive européenne 91/271/CEE relative au traitement des eaux résiduaires urbaines (Directive ERU).
Toutes les eaux usées des campus de l'Institut Agro sont traitées dans des stations d'épuration urbaines, gérées par les agglomérations locales. Elles sont soumises aux seuils de rejets correspondants aux niveaux de leur traitement, indiqués dans l’Arrêté du 21 juillet 2015 relatif aux systèmes d’assainissement collectif et aux installations d’assainissement non collectif.

  • Agglomération de Dijon
    Le campus bourguignon respecte la Charte de l’eau signée par la Métropole de Dijon le 22 mars 2023 lors de la journée mondiale de l’eau. La métropole envisage de mettre les eaux pluviales et  eaux traitées des rejets urbains à disposition des acteurs qui le souhaitent afin de contribuer à la préservation des ressources souterraines. Elle mène également des études dans le but d’améliorer ses connaissances quant à ses ressources en eau et les pressions y associées.
  • Agglomération de Montpellier
    Les eaux usées du campus de La Gaillarde à Montpellier, sont collectées et acheminées vers la station d'épuration de Maera pour y être traitées avant d’être rejetées dans le milieu naturel et de rejoindre le cycle de l’eau.  La performance de la station d’épuration définie par le classement de la masse d’eau réceptrice des eaux traitées est suivie par les autocontrôles du traitement et en sortie dans le milieu naturel. Ces contrôles de qualité des eaux garantissent l’efficacité des traitements et assurent que les rejets n’ont pas d’impact négatif sur l’environnement et ne polluent pas les mers et océans.
    Sur le campus de Montpellier, des contrôles qualité semestriels des eaux dites non-domestiques issues des laboratoires de recherche, sont réalisés par un laboratoire privé spécialisé dans la vérification des contrôles réglementaires. Les contrôles permettent de mesurer le volume de ces rejets et leur composition (concentrations des composés acceptables et éventuellement la liste des composés pouvant contaminer le réseau d'eau potable). Les derniers relevés, effectués en juillet 2023, attestent de la conformité des rejets du campus La Gaillarde aux normes de qualité fixées.
  • Agglomération de Rennes
    Rennes Métropole a mis en place des normes strictes pour la gestion des rejets d’eau afin de protéger les écosystèmes, la faune, et la santé humaine. La stratégie inclut un dispositif ERC (Éviter, Réduire, Compenser) pour minimiser l'impact des projets sur l'environnement et améliorer la qualité des cours d'eau. Les actions visent également à réduire les intrants agricoles, à restaurer la biodiversité par la création d'aménagements écologiques, et à améliorer la gestion des eaux usées pour atteindre un bon état écologique. Par les recherches menées au sein de l’UMR BAGAP (Biodiversité, Agroécologie et Aménagement du Paysage), l’Institut Agro contribue à la mise en œuvre de la politique de gestion de l’eau et de protection des écosystèmes à Rennes Métropole.

 

Politique de réduction des déchets plastiques

Ces 20 dernières années, la production de plastique a augmenté de 50%. La fin de vie des plastiques, peu dégradables, pose des problèmes environnementaux et de santé  publique importants. Les emballages ont généré plus de 5 millions de tonnes de déchets ménagers en 2023 en France et, si le taux de recyclage général de ces déchets est de 72%, il est uniquement de 30% pour les emballages en plastique.

L’axe 4 "Gestion environnementale" du Schéma directeur DD&RSE adopté  par le Conseil d’Administration de l’Institut Agro en novembre 2023 veut agir pour la neutralité carbone et la transition énergétique, la restauration de la qualité des sols et de l’eau, la préservation des ressources terrestres, aquatiques et de la biodiversité. En ligne directe avec la loi Egalim pour l’équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole et une alimentation saine et durable, cette intention politique se traduit très concrètement dans les cahiers des charges prestations de restauration en vigueur en 2023.
Pour exemple, un extrait du cahier des charges de l’Institut Agro Montpellier :

Substitution des plastiques. Références juridiques : article 28 de la loi EGAlim codifié à l’article L. 541-10-5 du code de l’environnement
Depuis le 1er janvier 2020, la mise à disposition des ustensiles à usage unique en matière plastique (sauf ceux compostables en compostage domestique et constitués, pour tout ou partie, de matières biosourcées) suivants est interdite : gobelets, verres, assiettes, pailles, couverts, piques à steak, couvercles à verre, plateaux-repas, pots à glace, saladiers, boîtes et bâtonnets mélangeurs pour boissons. Le titulaire décrit dans le cadre de son mémoire technique les modalités qu’il mettra en place.

Politique de gestion des déchets soucieuse de l'environnement

Engagé dans une démarche visant  la réduction des déchets plastiques, souvent difficilement valorisables, l'Institut Agro applique aussi une politique dédiée à la gestion des déchets dangereux. Sont concernés par cette politique les déchets issus des outils numériques et informatiques, ainsi que ceux générés par les activités de formation et recherche. Ceux-ci sont pris en charge par des prestataires externes, qui en assurent un suivi systématique après la collecte.
Dans le cadre des marchés en vigueur en 2023, ces déchets sont valorisés lorsque cela est possible, certains étant recyclés à hauteur de 75%.

Positionné dans une démarche de développement durable et de responsabilité sociétale et environnementale, l’établissement a mis en place un plan de gestion de déchets ayant pour objectif de :

  • réduire, en sensibilisant et responsabilisant chacun sur sa production de déchet
  • réutiliser par la mise en place de filière adaptées
  • recycler en privilégiant des filières locales avec une éthique RSE dont notamment l’accompagnement de personnes en situations de handicap, insertion des personnes exclues, ainsi qu’une démarche écoresponsable pour le traitement des déchets.

Depuis plusieurs années, un grand nombre d’actions sur nos campus sont en cours pour réduire la quantité de déchets (lutte contre le gaspillage alimentaire, réduction de l’utilisation de produits jetables, mise en place de ressourcerie pour une réutilisation, don de matériel, eco-pâturage…) et pour améliorer le tri (tri à la source et revalorisation, compostage…). Mise en place depuis 2020, cette politique a été revue en 2023.